Rapport d’activité & Rapport moral
du CPCI pour l’année 2017
Présentés lors de l’Assemblée Générale du 24 janvier 2018,
à la Maison des Associations à Grenoble
Bilan de cette année 2017, deuxième année de la Présidence pour moi. Ce CPCI qui vient animer mes ambivalences, CPCI chéri donc par les satisfactions narcissiques individuelles et groupales qu’il provoque. Bébé choyé mais aussi quelquefois haï au sens psychanalytique du terme, de par la lourdeur, la charge mentale que cela représente, non seulement pour moi présidente mais également pour chacun/chacune des membres impliqués dans sa dynamique, administrateurs et membres du collège élargi. Bébé jalousé aussi peut-être par certains ! Bébé fragile peut-être également. Mais commençons donc par du concret.
Rapport d’activité
Le bilan des trois pôles d’activités du CPCI qui sont centrées sur :
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- les ateliers & la conférence annuelle, organisés par le CPCI
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- la Journée Annuelle des Psychologues organisée conjointement avec les psychologues du CHAI et le CPCI
- et aussi une petite mise en bouche : les Happy Hours.
Le 8 mars 2017, le CPCI organisait son premier atelier, le rendez-vous annuel avec les étudiants, animé par 5 membres du CPCI. 21 étudiants étaient présents, dont :
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15 étudiants de Master 1 (12 de l’université de Grenoble, 1 de Lyon 2 et 1 de Montpellier)
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5 étudiants en Master 2 (2 de Grenoble, 1 de Chambéry, 1 de Lyon 2 et 1 de Paris 8)
Cette soirée a été un temps d’échanges à partir de l’énoncé suivant : « Un étudiant, un maître de stage, une institution : attentes, rencontre et transmission » et d’interrogations des étudiants quant à : l’identité professionnelle, la question des stages (les difficultés pour en trouver et les difficultés avec les maîtres de stage), la sélection au cours des études, les orientations conceptuelles différentes qui sous-tendent l’organisation des études dans chaque université, le statut du psychologue dans le monde du travail, le marché du travail, la spécificité de la posture du psychologue. Une question témoigne de la particularité de notre métier des sciences humaines : « est ce qu’on se sent prêt après le diplôme ? ».
Nous avons pu éclaircir leur questionnement quant :
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à la définition de clinicien « tourné/incliné vers le sujet », rappelant surtout notre posture spécifique de reconnaissance du sujet dans son individualité d’être et de liberté psychique (rappel du Code de Déontologie).
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au temps FIR
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au statut de Cadre et notre hiérarchie administrative et non pas médicale
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à la nécessité d’outils et de ressources pour travailler/penser sur sa pratique tout au long de la carrière.
C’est un temps qui nous permet de maintenir, travailler, éprouver notre lien avec l’université de psychologie de Grenoble.
L’atelier du 12 avril 2017
Suite et fin de notre fil rouge de ces années 2016 & 2017 : le psychologue et le corps. Cet atelier fut centré sur les problématiques alimentaires.
Les membres du CA présents lors de cet atelier évoquent un atelier très fluide et participatif. Les intervenantes étaient à l’aise dans leur présentation et dans les réponses aux questions. Le retour fut positif de leur part.
Parmi les participants, nous ne comptions que 4 collègues psychologues diplômées, le reste des participants étaient des étudiants. C’est la première fois que nous ouvrions l’atelier aux étudiants sans la présence obligatoire du maître de stage. Cela nous questionne sur cette faible représentation des collègues diplômées.
Le sous-titre, qui amène le fil rouge : « La pratique du psychologue et … » semble important à indiquer sur les flyers, posant le cadre d’un échange sur nos pratiques à partir de nos cliniques, et non d’une soirée de type conférence théorique.
La conférence ouverte au public animée par René MARINEAU, le 11 mai 2017
Nous retenons le coté agréable du moment partagé et des talents d’orateur de Mr Marineau. Néanmoins, l’intervenant n’a pas à notre sens répondu à l’argumentaire qui annonçait une réflexion sur les « Défis & Perspectives du XXIème siècle« . La communication pour la préparation n’a certainement pas été suffisante aussi ; entre autres sur nos attentes qui seront à l’avenir à définir plus clairement ainsi que la rémunération de l’intervenant.
Remerciements à tout le comité de diffusion de l’information de la conférence. Nous avons accueilli une soixantaine de participants = participation moyenne, comparativement à d’autres conférences.
Les Happy Hours
Le CPCI a fait sa rentrée scolaire le 27 septembre 2017 avec les Happy Hours. Une vingtaine de collègues étaient présents, dont certains étaient nouvellement arrivés sur la région et cherchaient à tisser un réseau. Ce fut un moment convivial. Il aurait peut-être fallu faire une présentation du CPCI lors de la soirée. A poursuivre à mon sens afin de permettre un temps d’échanges informels entre collègues, entre nouveaux et installés. Cette soirée s’est prolongée par un temps au restaurant, offert par le CPCI, entre membres du CA, les anciens et les nouveaux, moment là-aussi convivial pour remercier les anciens administrateurs de leur investissement dans l’association et signifier ainsi la transmission.
L’atelier du 11 octobre 2017
Cet atelier ouvrait notre nouveau cycle sur la parentalité. Il fut centré sur le couple à partir de deux approches cliniques complémentaires : l’approche systémique et l’approche psychanalytique. La salle était comble, cette fois-ci avec une majorité de psychologues cliniciennes par rapport aux étudiantes (entre 25 & 30 participants). Réel succès pour cet atelier qui fut centré sur la pratique mais pas d’hommes psychologues dans la salle.
Journée Annuelle des Psychologues
Elle a eu lieu le 24 novembre 2017 à Grenoble. 88 psychologues étaient présents, 72 l’année dernière, du département de l’Isère mais pas uniquement, le Rhône, la Savoie, l’Ain étaient représentés. Sans surprise du côté de la participation, notre thème s’inscrivant dans la continuité de la JAP 2016. « Malaise dans la transmission, qu’est-ce que je fou(s) là ? » Au vu de la situation dans nos institutions, et dans notre société, cela se comprend aisément.
Nous avons apprécié la formule : matin avec trois intervenants + après-midi en table ronde. La table ronde, très représentative de la diversité de lieux de pratique des psychologues, en plus de la boîte à questions, ont vraiment rendu la discussion avec la salle, dynamique et animée. Le niveau intellectuel recherché a été atteint. Belle journée de par le thème choisi : la transmission. Nos trois intervenants du matin représentaient chacun une période de la vie professionnelle : la retraite, le plein âge de la carrière professionnelle et la recherche universitaire. Les retours furent également positifs quant à la convivialité qu’offre cette journée (temps d’échanges conséquents grâce à la pause-café et le repas).
Le Comité d’Organisation peut se féliciter du succès de cette journée.
Le CPCI, c’est également un réseau,
La communication fonctionne toujours aussi bien grâce aux échanges de mails via la boîte mail du CPCI et la mise à jour du site. Cela demande néanmoins un grand investissement en terme de temps. La gestion des adresses mails s’alourdit (280 contacts).
Rapport moral
Nous avons pu mener à bien les objectifs que nous nous étions fixés cette année, avec un degré de satisfaction évident une fois les activités portées à leur terme et l’année écoulée.
Cette fin d’année fut particulièrement révélatrice des dynamiques en jeu dans notre association. Autant l’année dernière, j’évoquais ici même le départ des anciens, départ vécu comme perte non encore suffisamment élaborée. Autant cette année, ce départ fut célébré, ritualisé, intégré psychiquement me semble-t-il. Les nouveaux venus peuvent prendre leur place tout comme les nouveaux projets.
J’en eus la perception également lors de la Journée Annuelle des Psychologues, dont le thème de la transmission était tout choisi pour / par le CPCI. Journée durant laquelle pour la première fois, je sentais face à l’urgence, face à la désespérance du monde, face au désarroi que nous rencontrons dans nos institutions, dans nos cabinets libéraux et en nous-mêmes un sentiment d’appartenance naître en moi, appartenance au groupe des psychologues, appartenance au groupe des psychologues de l’Isère et en appui sur les regroupements des collègues / collèges des départements de la région et au SNP. Nous avons résisté aux rouleaux compresseurs de l’abrasion des identités. La ressource et la créativité sont au rendez-vous chez les psychologues et dans notre institution bien aimée ; le CPCI ! Le doute fut et restera cependant présent longtemps. Mais n’en est-il pas de même dans tout type d’institution ?
Le CPCI c’est aussi une institution, un groupe animé par ses propres soubresauts, son dynamisme plus ou moins créateur selon l’implication de ses membres, selon la personnalité et la disponibilité de chacun, selon son histoire. Nous rejouons également dans cet espace groupal ce qui se déploie sur la scène sociétale : compression subjective du temps, individualisme, nouveaux modes relationnels. La notion d’engagement est au centre de notre dynamique associative tout comme l’est notre place, notre rôle de citoyen dans notre société et dans notre rapport au monde. Il y a nécessité à mon sens d’un investissement des administrateurs sur le long terme.
Mais que font les hommes ? Où sont les hommes ? Pour la première fois, il n’y a plus d’hommes dans le conseil d’administration. Prenons garde Mesdames à ne pas trop jouer notre carte maternelle, maternante, nous allons les faire fuir encore plus !
Je souhaite donc que les activités du CPCI se poursuivent, dans un mouvement d’ouverture, de diversité, que nous prenions garde à la rigidité dont certains groupements cliniques font preuve et que nous puissions travailler, questionner cette rigidité si elle devait être à l’œuvre ici.
Les différentes activités du CPCI sont reconduites pour cette année, leur élaboration est déjà bien avancée pour la plupart :
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- L’atelier des étudiants le 7 mars 2018 sous le même format
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- Le 2ème atelier sur la parentalité en avril 2018
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- La conférence sur les « mécanismes d’emprise »
- Puis les Happy Hours et la JAP en dernière partie
Pour finir, un remerciement particulier à notre trésorière de ces dernières années, qui a décidé de prendre d’autres chemins.
Je tiens à remercier tous ceux et celles qui se sont impliqués cette année au CPCI. Seule je n’aurai rien pu faire, je n’en ai ni le désir ni les épaules.
La diversité, l’intergénérationnel est ce qui m’anime. Merci
Anne J.
Présidente